Crise mondiale et financement international du développement africain
Résumé
L’impact de la crise sur les économies africaines sera très variable. On peut craindre que les volumes de ressources extérieures se réduisent dans les années qui viennent. Mais l’Afrique dispose désormais d’une certaine marge de manœuvre, notamment du fait de l’annulation des dettes d’un grand nombre d’États et de l’espace fiscal qui en résulte, et qui a débouché sur des réductions de dette dont l’impact tarde cependant à se faire sentir. Cette crise devrait être l’occasion de repenser le système de financement extérieur des États africains. Depuis la Déclaration de Paris (2005), la question de l’efficacité de l’aide est mise au premier plan, ce qui est certainement justifié. Il n’est pas sûr toutefois que les nouvelles approches reposent sur des fondements analytiques très solides. De plus, les modalités de financement (dons, prêts) doivent être également revues pour en maximiser l’efficacité tout en évitant le retour des crises d’endettement – et ceci est particulièrement important pour les États fragiles.
Mots-clés
- financement du développement
- Afrique
- Déclaration de Paris
- aide
- espace fiscal
- États fragiles