Les trajectoires incertaines de l'industrialisation en Afrique

Les trajectoires incertaines de l'industrialisation en Afrique
N° 266, 2018/2 - 244 pages

Selon les projections des Nations-Unies, l’Afrique devrait représenter près de 40% de la population mondiale à horizon 2100. Dans cette perspective, l’industrialisation devient une réponse à l’impérieuse nécessité de créer 10 à 12 millions d’emplois par an pour seulement absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail. L’industrialisation (durable) est désormais une priorité majeure de l’agenda des Objectifs du Développement Durable, de l’agenda 2063 de l’Union Africaine, et un thème récurrent du plaidoyer des derniers rapports des institutions internationales et africaines.

Pour autant, cette perspective ne va pas de soi. La transformation structurelle qui historiquement, dans la plupart des pays, a résulté d’un transfert de ressources du secteur primaire au secteur secondaire, puis au secteur tertiaire, tend en Afrique à contourner la séquence de l’industrialisation. Pour la plupart, les économies africaines se sont en effet tertiarisées, en particulier dans le secteur informel, suivant une trajectoire de développement qui se traduit par une sortie plus lente de la pauvreté.

Pourtant, la question de l’industrialisation du continent se pose aussi dans le contexte d’une globalisation en profonde mutation, dans laquelle s’insèrent diversement les trajectoires historiques africaines et dont les cas étudiés ici – du Maroc au Mozambique, en passant par l’Éthiopie, l’île Maurice et l’Algérie – soulignent la grande diversité. Les trajectoires industrielles africaines sont et seront plurielles, et d’évidence se distingueront de celles empruntées par les pays européens, et plus récemment par les pays asiatiques et sud-américains.

Les trajectoires incertaines de l’industrialisation en Afrique

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