L'imbroglio centrafricain

Actualités africaines
État, rebelles et bandits
Par Emmanuel Chauvin, Christian Seignobos
Français

L’imbroglio centrafricain est né du prolongement de plusieurs situations. Structurellement, le pouvoir central est confiné dans la capitale et les grandes villes. Dans le nord du pays, des rébellions ont pris le contrôle de l’espace rural et divisé le territoire national en une mosaïque de territoires plus ou moins autonomes. Au fil du temps, des bandes de coupeurs de route, les zargina, ont imposé un modèle prédateur d’organisation de l’espace. Les putschs de François Bozizé et de Michel Djotodia ont favorisé l’enrôlement massif de mercenaires étrangers, tchadiens et soudanais, dans les conflits centrafricains. La prise du pouvoir de Bangui par la Séléka, en mars 2013, mêle ces composantes de façon inextricable. Elle se traduit par une mise en coupe réglée du pays suivie d’affrontements à connotation religieuse.

Mots clés

  • Centrafrique
  • Conflits
  • Contrôle territorial
  • Rébellions
  • Milices
  • Coupeurs de route
  • Zargina
  • Pastoralisme
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