Commission électorale et Cour suprême kényane à l'épreuve du scrutin
Après les terribles violences qui ont suivi les élections de décembre 2007, le Kenya s’est doté en 2010 d’une nouvelle constitution. Celle-ci prévoyait notamment la création d’une commission électorale (Independant Electoral and Boundaries Commission, IEBC) et d’une Cour suprême chargée d’arbitrer tout litige lié à une élection présidentielle. Le scrutin du 4 mars 2013 constituait donc une première mise à l’épreuve pour ces deux institutions. Mais, si celles-ci ont contribué à assurer des élections plus paisibles, elles ne sont pas parvenues à éviter tous les écueils. Les coûteux systèmes électroniques mis en place par la commission électorale pour tenter de garantir la transparence et l’équité du scrutin ont failli et le dépouillement des résultats a été lent et sujet au doute. Quant à la Cour suprême, qui a finalement validé le scrutin, elle a vu son jugement critiqué comme manquant de profondeur et d’une solide argumentation juridique. Ces deux institutions, qui devaient symboliser une renaissance démocratique après le désastre de 2007-2008, sont sorties fragilisées des élections de mars 2013.
Mots clés
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