Une économie spirituelle mobilisant du temps, des ressources et une énergie considérables est en train de prospérer au sein de la communauté musulmane sénégalaise des États-Unis. C’est le mode opératoire de cette économie spirituelle transnationale que cet article s’efforce de décrire, en s’attachant plus particulièrement aux activités des marabouts venus pour un séjour temporaire aux États-Unis. L’auteur les classe en trois catégories : la première regroupe des lettrés qui ne se réclament d’aucune secte et s’adressent à une large audience musulmane ; la deuxième est composée de cheikhs invités par leur daïra pour bénir ses membres, les conseiller pour progresser spirituellement et recruter de nouveaux membres ; la troisième est formée des marabouts qui vendent des biens propitiatoires et déprécatoires.