Au-delà du caractère rituel que l’islam confère au pèlerinage, un grand nombre de pèlerins musulmans exercent des activités commerciales qui engendrent des profits substantiels. Les diverses stratégies mises en œuvre tendent toutes à rentabiliser le voyage en Arabie Saoudite. En s’appuyant sur la typologie des pèlerins observée dans le cadre de l’espace public camerounais, cet article passe en revue certaines des initiatives des candidats potentiels à La Mecque, tant à l’époque de la colonisation qu’après l’indépendance, en étudiant leurs inventions respectives en termes de création ou d’adaptation des modalités d’accumulation.