Les réformes des douanes dépendent de la capacité des responsables à faire exécuter les mesures décidées. Une ethnographie de la fonction de chef dans les douanes camerounaises détermine les conditions d’exercice de leur autorité dès lors que l’ordre administratif formel est impuissant à tout réguler. Leur autorité n’est pas coercitive et repose sur une distribution légale de fonds internes et une idéologie globale d’élitisme. La position des chefs devient alors paradoxale, entre obligation de réformer suivant un idéal de gouvernance et nécessité d’inciter financièrement les agents.