Le miroir brisé de la « bonne gouvernance » : quelles conséquences pour l'aide au développement ?

Varia
Par Nicolas Meisel, Jacques Ould Aoudia
Français

Résumé

La période actuelle, qui voit la fin de l’hégémonie de l’Occident sur le reste du monde, est porteuse d’une refonte complète des relations entre Nord et Sud de la planète. L’assurance des prescriptions des pays riches en matière de développement est ébranlée : leurs analyses ne rendent compte ni des mouvements qui créent, sous nos yeux, de puissants acteurs nouveaux, ni du maintien dans la pauvreté de la plupart des pays du Sud. Libéralisation, « bonne gouvernance » et démocratie, qui caractérisent les institutions des pays développés, restent les axes centraux des politiques d’aide projetées sur les pays en développement. À partir d’une analyse des processus de transition institutionnelle et des outils de l’économie politique, on peut montrer cependant que les processus de développement, et tout particulièrement les réformes de la gouvernance, relèvent de mécanismes politiques endogènes aux sociétés. Cela n’exclut pas des emprunts à l’extérieur quand ils sont opérés par les sociétés elles-mêmes. Au total, ces réflexions questionnent les fondements de l’aide elle-même.

Mots-clés

  • bonne gouvernance
  • institutions internationales
  • économie du développement
  • politiques de développement
  • relations Nord/Sud
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