Comparaison des effets de réponse budgétaire de l'allégement de la dette : une application aux PPTE africains

Réformes des finances publiques africaines et nouveaux dispositifs de l'aide et d'allégement de la dette : risques et opportunités
Par Danny Cassimon, Bjorn Van Campenhout
Français

Résumé

Dans le cadre des efforts entrepris par la communauté des bailleurs de fonds internationaux pour accroître l’aide à l’Afrique, un allégement substantiel de la dette a été accordé au cours des dernières années à travers l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) et son successeur, l’Initiative multilatérale d’allégement de la dette (IADM). Le présent article tente d’évaluer, pour un échantillon de 24 pays africains arrivés au moins au stade du point de décision dans le cadre de l’Initiative PPTE, jusqu’à quel point cet allégement de la dette a pu dégager un espace financier dans les budgets des pays bénéficiaires, et quels en ont été, en moyenne, les effets réels de réponse budgétaire par rapport aux autres types d’aide. En nous inspirant de la littérature sur la réponse budgétaire, nous modélisons le comportement des finances publiques à l’aide d’un système d’équations structurelles, et estimons les paramètres de la forme réduite dans un cadre d’autorégression vectorielle (ARV). De manière générale, n’avons pas pu trouver de preuves étayant le fait inquiétant que l’allégement de la dette pourrait ne provoquer aucune réponse budgétaire, ou alors qu’il la pervertirait. En moyenne, l’allégement de la dette affecte le comportement des finances publiques de la façon souhaitée, avec des effets assez semblables à ceux de son plus direct substitut, les subventions aux programmes.

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