La régulation des transports informels à l'épreuve de la « guerre des taxis » collectifs en Afrique du Sud
Résumé
L’Afrique du Sud n’est pas le seul pays en développement où les transports en commun sont en grande partie assurés par le secteur informel, mais c’est le seul où, depuis près de vingt ans, les affrontements meurtriers entre opérateurs informels sur la voie publique et leur résistance armée à la concurrence des transports publics formels ou aux velléités régulatrices de la puissance publique défraient régulièrement la chronique. Quel sens donner à ce qu’il est convenu d’appeler la « guerre des taxis » ? Traduit-elle la criminalisation de tout un secteur d’activité, la faillite des forces de l’ordre ou la complaisance des autorités, les limites de la stratégie de modernisation économique et sociale ou encore l’échec de la politique de formalisation des opérateurs informels mise en œuvre depuis la chute du régime d’apartheid ?