Nomadisme et transhumance, chronique d'une mort annoncée ou voie d'un développement porteur ?

Dossier « Agricultures familiales en Afrique sub-saharienne »
Enjeux, défis et enseignements tirés de l'expérience des projets d'hydraulique pastorale au Tchad
Par François Jullien
Français

Résumé

L’élevage (presque exclusivement nomade ou transhumant), qui regroupe l’essentiel du cheptel du pays, joue un rôle capital dans l’économie tchadienne. Contrairement à certains présupposés, les systèmes ancestraux centrés sur la mobilité des parcours font la preuve de leur efficacité environnementale et économique, tout en contribuant à la réduction des risques dans un contexte de très grande incertitude, notamment sur le plan des précipitations. Les projets d’« hydraulique pastorale » appuyés par l’Agence Française de Développement dans le Nord et l’Est du Tchad démontrent que des aides bien ciblées permettent d’accroître les performances économiques (augmentation du cheptel grâce à l’ouverture de pâturage autour des nouveaux points d’eau) tout en contribuant à améliorer l’environnement (diminution du surpâturage par l’amélioration de la mobilité). Enfin, les appuis apportés en matière organisationnelle, reposant pour une large part sur des organisations traditionnelles et non sur la création de structures institutionnelles nouvelles, ont fait la preuve de leur pertinence et de leur capacité à réduire les conflits.

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