L’éclosion de la violence comme signe de la perversion du système politique

Par Slobodan Milacic
Français

La violence éclate partout dans le monde ; le constat est dramatique pour les systèmes politiques, tant ceux de « l’Occident collectif » que du « Sud Global », y compris ceux du continent africain, qui ont pour vocation primordiale la paix sociale. Le phénomène de violence semble miner notamment les démocraties pluralistes « en crises » conjoncturelles, pratiquement continues, bien qu’alternatives ou successives, sans avoir l’air de menacer le système en tant que tel, dans sa globalité. Pourtant ce sont des déséquilibres structurels et leurs dynamiques péjoratives qui donnent au problème ses aspects dramatiques, à la longue. Les plus menacées sont les démocraties « en transition » et les « démocraties historiques voire en post-modernité ». Le système politique, y compris dans sa composante constitutionnelle en place, ne paraît pas en mesure de limiter avec efficacité, la violence qui, structurellement, monte en puissance. La violence accompagne, désormais, les principaux temps forts de la vie et des décisions politiques et systémiques. Les sociétés ne peuvent pas subsister durablement avec le chaos de la violence, plus ou moins « sauvage », sans un système organisationnel qui l’encadre.
Il faut s’interroger sur cet aspect de « l’accélération de l’histoire » qui comporte une forte dose de menaces existentielles.

  • démocratie
  • violence politique
  • institutions
  • défiance