Les coups d’État et le processus de rétablissement de l’ordre constitutionnel en Afrique
Tout pouvoir politique, quelle que soit sa nature, est encadré par les règles juridiques, principalement constitutionnelles. C’est dans ce contexte qu’en Afrique, après un coup d’État militaire, les auteurs du putsch s’attèlent à reconstituer l’ordre constitutionnel, suspendu ou abrogé par leur prise de pouvoir. Depuis 2012, le constat est qu’il y a une recrudescence des coups d’État, en particulier en Afrique de l’Ouest et centrale qui suspend la constitution et emporte le chef de l’État. La conséquence est qu’ils font rentrer le continent dans un cycle de renouvellement quasi perpétuel du nouveau constitutionnalisme introduit dans les années 1990. En ce sens que, lorsque l’ordre constitutionnel n’arrive plus à assurer ses fonctions d’encadrer le pouvoir et de garantir les droits et libertés fondamentales, parce que corrompu par la majorité au pouvoir, le coup d’État apparait comme un moyen de le suspendre et de le rétablir. Il s’agira de mettre en évidence la stratégie mise en place par les putschistes pour reconstruire l’ordre constitutionnel.
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