L’autonomisation des femmes, une réponse à l’insécurité alimentaire en Afrique ?
Les femmes occupent sur le continent africain une place centrale dans l’agriculture vivrière. Elles sont incontournables dans les activités de transformation, de conservation et de commercialisation des produits vivriers. Elles sont au cœur de l’économie domestique et jouent un rôle social essentiel au bien-être des communautés rurales et urbaines. Pourtant, les femmes disposent de moins de droits sur la terre ; elles ont un accès plus limité aux informations et aux services ruraux ; et elles sont moins mobiles en raison des charges familiales. Plusieurs observations sur le rôle des femmes dans les périodes critiques, comme celle associée à la pandémie de la Covid-19 ou du bouleversement des marchés internationaux des produits agricoles et des intrants, éclairent d’un jour nouveau la réalité de la capacité des femmes à réagir pour lutter contre l’insécurité alimentaire avec une forte dose d’inventivité. Cette capacité est étroitement associée aux opportunités d’autonomisation économique et sociale qui leur sont offertes et qu’elles savent saisir et capitaliser. Une révolution silencieuse est peut-être en cours.